samedi 17 septembre 2022

Contre la chasse du lagopède alpin

 Demain ouvre la chasse aux galliformes de montagne (et marmotte, et lièvre variable). Toutes ces espèces sont en difficulté (surfréquentation, réchauffement climatique, notamment)... alors s'il y en a qui mériteraient qu'on les laisse en paix, ce serait bien elles. Et en particulier le Lagopède alpin dont la disparation dans les Alpes se profile de plus en plus.

Le point sur l'espèce, les suivis qui permettent sa chasse, etc. Avec les précisions et informations de Jean-François DESMET. 


Résumé

1/ L’espèce, d’affinité arctique, est gravement menacée dans les Alpes par le réchauffement climatique d’ici 2030 à 2100 selon les différents scénarios.

2/ Les effets du réchauffement climatique opèrent avant que cela ne se répercute sur les effectifs. Quand bien même disposerions-nous d’une image fidèle des effectifs, nous serions en retard probablement d’au moins une décennie sur la régression en cours.

3/ Les particularités de l’espèce rendent extrêmement difficiles les estimations d’abondance, de reproduction et de tendance. Tout au plus est-il possible d’obtenir une estimation probante sur quelques aires naturelles, mais qu’il est impossible d’extrapoler aux Alpes dans leur ensemble.

ð  En l’absence de levier d’action réel sur les causes de son déclin en cours, avéré ; et de chiffres probants sur l’état des populations, la seule option est la préservation maximale de l’espèce.

 

 


 

L’espèce et son avenir dans les Alpes

Le Lagopède alpin est une espèce relique de la période glaciaire, particulièrement adaptée aux climats rudes, et qui se réfugie en altitude lorsque que le climat est en phase de radoucissement. Dans le contexte de réchauffement climatique, cette espèce apparaît donc de plus en plus menacée dans nos massifs.

De nombreuses publications scientifiques donnent des scénarii divers mais tous pessimistes la concernant. Il est par exemple estimé que, si le Lagopède alpin occupe 25% du territoire du Parc National des Ecrins à l’heure actuelle, il n’en occupera que 4% en 2100. D’après ces auteurs, nous n’avons que peu de prise sur les facteurs agissant dans cette régression, et ils recommandent donc en toute logique le minimum : la préservation maximale pour cette espèce (Gueguen, Chiffard-Caribarru & Imberdis, 2019).


Concernant le massif du Mont Blanc, le CREA Mont-Blanc a publié une cartographie 3D de la perte d’habitat favorable pour le Lagopède alpin entre aujourd’hui et 2090 :

 

 

Pour les Alpes suisses, les effectifs de Lagopèdes alpins pourraient être amputés des 2/3 d’ici 2070 dans les Alpes suisses (Revermann & al., 2012). Toujours en Suisse, il a été calculé que sur une période de 18 ans seulement, les effectifs avaient baissé en moyenne de 13%, mais avec une très forte disparité entre sites, lesquels ne sont pas synchronisés (Furrer & al., 2016). Ainsi, une population paraissant en bonne santé dans une aire naturelle donnée ne peut pas être prise comme un signal général de la dynamique de l’espèce.

Ont également été étudiés les futurs refuges écologiques de plusieurs espèces alpines, dont le Lagopède alpin, à l’horizon 2040-2070. Il en ressort que toutes les espèces, mais le Lagopède alpin en particulier allaient rencontrer une élévation importante de leur habitat favorable, ceci entraînant une forte régression de surface (perte d’environ 59% pour le Lagopède alpin). Il est par ailleurs précisé que 44% environ de ces futurs refuges se trouvent en zones protégées, et cela interroge sur l’impact des activités humaines qui risque de s’accroître pour ces espèces grandement menacées, en particulier au sein des autres secteurs non protégés (Brambilla & al., 2022).

Nombreuses et convergentes sont donc les publications faisant état d’un isolement des populations, d’une présence restreinte, d’une poursuite de la régression voire d’une disparition de certains massifs (Desmet, 1994 & 2003 ; Novoa & al., 2011 ; Desmet, 2014 ; Novoa (coord.), 2014 ; Desmet, 2015 ; Novoa & al., 2016 ; Desmet, 2017).

Comme indiqué, les facteurs impliqués dans cette régression liée au réchauffement climatique sont nombreux et complexes, voire ambivalents. Citons le cas de l’enneigement : le déneigement qui se fait plus précoce semblerait favoriser le démarrage de la nidification et le succès reproducteur de l’espèce ; mais l’apparition plus tardive de la neige en automne surexpose cette espèce à la prédation, ayant perdu l’essentiel de sa faculté de camouflage (Desmet, 2009 ; Astruc & al., 2012 ; Imperio & al., 2013).

La dynamique de population dépend fortement des aléas météorologiques et climatiques. Ainsi, pour exemple dans le secteur Haut-Giffre-Platé au moins, au cours de l’été 2022, il n’y a pas eu de périodes de froid ni de précipitations prolongées qui sont une importante source de mortalité notamment tant que les poussins ne sont pas thermorégulés. On aurait alors pu s’attendre à rencontrer un bon indice de reproduction ; cela n’a pas été le cas (Desmet & Muffat-Joly, 2022). Les conditions caniculaires semblent une hypothèse probable permettant d’expliquer les mauvais résultats enregistrés cette année. Pour cette espèce d’affinité arctique, la canicule pèse certainement fortement sur l’état physiologique des poules, et donc sur la qualité des œufs, la santé des poussins éclos et finalement la survie de ces derniers. Il est donc à craindre que la répétition voire la généralisation de ces étés chauds voire caniculaires représentent de plus en plus un facteur limitant très contraignant pour cette espèce, la plus frigophile de l’avifaune française (Desmet, comm. pers.).

De tels exemples doivent inciter à la prudence vis-à-vis de l’interprétation des données utilisées pour suivre la dynamique de population de l’espèce. Par ailleurs, l’espèce peut parfois présenter des signes temporaires de bonne santé par sa nidification et/ou son indice de reproduction courant août, mais si oiseaux (jeunes ou adultes) subissent une mortalité accrue dès leur premier automne, les perspectives peuvent être complètement inverses.

 

Les difficultés du comptage et la méthode de l’OGM

En France, des travaux précis sur la biologie du Lagopède alpin ont été initiés dès 1984 dans le Haut-Giffre par J.-F. Desmet.

Rappelons aussi que dans les Pyrénées, divers traits de la biologie de l’espèce ont également été étudiés par P. Boudarel en 1985-1986 (Boudarel, 1988) et bénéficiés par la suite de divers développements de recherches menés par l’équipe de C. Novoa. Certains de ceux-ci ont d’ailleurs fréquemment été menés parallèlement et en concertation avec les travaux alpins français.

Parmi les travaux développés dans le secteur Haut-Giffre/Platé, on citera entre autres :

·         Etude de l’habitat spécifique sur l’étendue du secteur Haut-Giffre/Platé, Sales et Salamanes entre autres (Desmet, 1987).

·         Dénombrement printanier des coqs depuis 1986 au sein de la Combe de Sales (RN Sixt), avec prise en compte des difficultés, biais, et limites inhérents à la méthode (Desmet, 1988).

·         Par la suite, cette zone de la combe de Sales a été retenue par l’OGM comme zone de référence n°1 au sein du réseau de zones de comptages printaniers de Lagopède ; s’ensuivit la mise en place au fil des ans de zones comparables dans les Alpes et Pyrénées (programme OGM/008 « Tendance des effectifs de Lagopède Lagopus muta sur un réseau de sites de référence »)

·         Suivi continu (GRIFEM) tous les ans depuis 1992 d’oiseaux équipés de colliers-émetteurs, avec, entre autres, capture de poules reproductrices permettant la rédaction et la mise à disposition d’un compte-rendu synthétique (fin août) depuis 2006 du suivi de la reproduction des poules marquées (J.-F. Desmet) ; ces résultats annuels étant fournis aux services concernés afin de fournir des éléments concrets utiles lors des réunions cynégétiques de septembre.…

·         Test en 1996 par J.-F. Desmet avec Yann Magnani, L. Ellison (P. Léonard) (ONCFS) la possibilité de mettre au point une méthode d’estimation d’un indice de reproduction (comptages aux chiens d’août) suivi depuis de la réalisation chaque année d’opérations de comptage estival à l’aide de chiens d’arrêt sur la zone de la combe de Sales et secteurs adjacents. Cette initiative est à l’origine de mise en place de zones comparables retenues par l’OGM sur les Alpes et Pyrénées françaises dans le cadre du programme « Succès de la reproduction du Lagopède alpin – OGM/026 »

 

Dans son bilan décennal 2010-2019 (Dos Santos & al., 2021), l’OGM présente une baisse significative des effectifs pour les Préalpes du Nord et les Alpes internes du Sud, mais une relative stabilité pour les Alpes internes du Nord (suivi d’un certain nombre de sites avec relevés annuels ou bisannuels des coqs chanteurs). En essayant une analyse plus fine, site par site, des évolutions, il apparait dans la majorité des cas qu’aucune tendance ne peut statistiquement être dégagée : cela peut suggérer que les effectifs sont stables, mais aussi et plus probablement que la méthode manque de puissance statistique pour pouvoir arriver à une conclusion (les fluctuations interannuelles ou celles entre les différents comptage la même année sont trop importants et brouillent les résultats). L’OGM précise par ailleurs qu’on ne sait pas si ces sites suivis sont représentatifs ou non de l’ensemble de la population du massif. Comme dans l’étude de Furrer & al. (3), le suivi démographique de l’OGM donne des images locales mais qu’il serait bien imprudent d’extrapoler.

L’OGM produit également une estimation de l’indice de reproduction (IR) de l’espèce. Là encore, les limites présentées dans le document sont importantes et vont jusqu’à mettre en doute la portée des données présentées. Les facteurs de sous-estimation ou de surestimation sont nombreux. Il semble cependant que les facteurs de surestimation soient plus importants. En effet, les poules accompagnées des nichées (surtout en bas-âge) occupent des milieux herbacés et ne s’éloignent généralement que modestement du site de nidification (cela peut aller jusqu’à quelques kilomètres malgré tout). En revanche, les adultes n’ayant pas niché, les coqs s’étant reproduits, et les adultes ayant échoué la reproduction forment souvent des regroupements plus ou moins importants et fréquentent des zones plus minérales dans des secteurs plus escarpés et élevés en recherchant souvent des névés, quitte à s’éloigner assez largement du secteur de comptage (ceci est fonction notamment de la topographie du secteur). Ce phénomène s’accentue probablement avec le réchauffement climatique (il devient plus difficile de trouver des névés ou des versants frais). Cette ségrégation spatiale entre poules accompagnées de jeunes et groupes d’adultes sans jeune influence grandement l’IR calculé : si les observateurs passent à côté de ces regroupements, l’IR va être considérablement surestimé.

En conclusion, il paraît important d’avoir bien conscience de toutes ces limites, afin de ne pas tirer des conclusions trop rapides et optimistes de résultats trouvés, plus ou moins localement. Néanmoins, la tendance observée est cohérente avec celle-ci-dessus concernant les effectifs : l’indice de reproduction moyen dans les Alpes est de 0,3 jeune par adulte. Rappelons que l’espèce a besoin d’un indice de reproduction supérieur à 0,4 jeune par adulte pour avoir des chances de se stabiliser.

 

Données LPO AuRA

La LPO dispose de sa base de données alimentée par des milliers de contributeurs bénévoles. Ces données sont elles aussi soumises à caution, parce qu’aucune analyse fine n’a encore été réalisée dessus, permettant de prendre en compte la pression d’observation, et de mettre en relation la fluctuation des données concernant le Lagopède alpin avec la fluctuation de toutes les données ornithologiques dans la même période. Le nombre de contributeurs et d’observations a connu un très fort accroissement durant la période 2010-2022. Si la dynamique de population du Lagopède alpin était dans la moyenne, on assisterait alors à une augmentation du nombre d’individus contactés parallèle à l’augmentation générale du nombre de données. Or, ce n’est pas le cas, et la tendance est même, depuis 2018, à la baisse, pour le Lagopède alpin comme pour les autres espèces de galliformes de montagne.

 

Méthode d’attribution de prélèvements par les Fédérations de chasse

Dans le document intitulé Bilan 2021-22 et propositions 2022-23 FDC Alpes du Nord, les fédérations de chasse proposent de s’attribuer le prélèvement de 90 Lagopèdes alpins, ce qui représente 36% du PMA (Prélèvement Maximal Admissible). Celui-ci est calculé à partir de l’indice de reproduction fourni par l’OGM (Succès reproducteur 2022 des galliformes de montagne – Massif alpin, 30 août 2022).

Nous avons exposé ci-dessus les limites, importantes, que présente le seul indice de reproduction pour définir la dynamique de population du Lagopède alpin :

·         Cet indice peut être largement contrebalancé par les fluctuations du taux de survie des jeunes

·         La définition de cet indice est largement sujette à caution ; l’OGM n’en d’ailleurs pas en mesure de donner un indice de confiance concernant l’espèce, les données n’étant pas assez robustes

 

En complément, nous souhaitons ici analyser l’évolution de cet indice de reproduction depuis 2009. 


 


En premier lieu, la taille des échantillons apparait très fluctuante, et surtout très différente selon les aires naturelles (l’échantillon minimum est 1 ; le maximum étant 119). Nous avons pensé que la taille de l’échantillon avait une influence sur l’indice de reproduction trouvé. Et en effet, il existe une différence statistique significative pour l’indice de reproduction trouvé selon que l’échantillon est inférieur à 60 individus ou supérieur ou égal à 60 individus (p=0,03768). Il existe bien une corrélation entre la taille de l’échantillon et l’indice de reproduction obtenu. Plus l’échantillon est petit, plus l’indice de reproduction est grand, et inversement :

 

Ceci est un phénomène statistique bien connu, qui montre une plus grande variabilité des résultats quand l’échantillon est faible (et donne plus de poids à des observations « aberrantes »), et une concentration vers la normale quand l’échantillon est plus grand (les observations « aberrantes » sont noyées dans la masse). Il est vraisemblable également que ceci soit en partie du au fait que lorsque les observateurs dénombrent une quantité relativement faible d’oiseaux, ils n’ont pas découvert les regroupements d’adultes sans jeune, et cela gonfle artificiellement l’IR.

Nous pensons donc que, dès lors que le nombre d’adultes échantillonnés est inférieur à 60, il ne devrait pas être tenu compte de l’IR pour définir des attributions de chasse.

En 1996, J.-F. Desmet, Y. Magnani et L. Elisson ont déterminé un seuil minimal de 30 oiseaux observés. Ce seuil a été fixé de manière pragmatique bien davantage que selon un raisonnement scientifique. En effet, pour une telle espèce, dans bon nombre de sites, il n’est pas facilement possible de compter 60 individus ou davantage, et les prospections et comptages sont hasardeux. Même un nombre minimum de 30 oiseaux observés sur un même site n’est hélas bien souvent pas garanti.

Ceci se comprend parfaitement, et il faut bien tenir compte de la réalité de l’espèce pour tenter de faire un suivi malgré tout. Cependant, nous estimons que, s’il n’y a pas assez d’oiseaux sur site pour effectuer un comptage scientifiquement robuste, calculer un PMA et en déduire des attributions de chasse n’a strictement aucun sens.

C’est notamment le cas pour l’aire naturelle « Alpes internes du Nord, zone de transition », dont l’échantillonnage est systématiquement, depuis 2009, inférieur à 50 adultes. Cette aire naturelle affiche un indice de reproduction moyen (2009-2022) égal à 0,88, soit plus du double de celui attendu pour l’espèce. Notre analyse est que ce résultat provient d’un échantillonnage trop faible, rendant ces chiffres sujets à caution, et que cela ne devrait en aucun cas permettre l’attribution de prélèvements.

 

Conclusion

Les perspectives concernant l’espèce dans les Alpes étant particulièrement mauvaises, nous sommes opposés à toute attribution de prélèvements la concernant. Nous prenons acte des limites des chiffres fournis notamment par l’OGM, et pensons qu’il n’est pas raisonnable de se baser dessus pour calculer des PMA théoriques et en déduire des attributions de chasse.


Bibliographie

 

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